L'instrument

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La harpe, cet instrument très ancien que l’on trouve déjà dans l’ancienne Egypte. La forme de la harpe est bien particulière depuis son existence : un cadre de forme triangulaire muni de cordes de longueur différente, ordonnées de la plus longue – la plus grave – à la plus courte – la plus aiguë. On trouve encore la harpe au Moyen Âge, puis elle disparaît jusque vers 1720 où un facteur (fabriquant) d’instruments invente le système de pédales qui va lui permettre de réaliser le chromatisme (jouer toutes les notes, comme les touches blanches et noires sur un piano).

Le système de pédales

Il y a 7 pédales qui correspondent chacune à une note de la gamme. Les trois premières pédales sont réservées au pied gauche et les 4 autres au pied droit. En actionnant la pédale qui correspond à la note do par exemple, ce sont tous les do de l’instrument qui seront modifiés. Chaque corde peut jouer 3 hauteurs.

Description générale

La plupart des cordes de la harpe sont en boyau, mais les cordes graves sont en métal et les plus aiguës sont en nylon. Il existe maintenant des cordes en BioCarbone!
Le nombre de cordes a beaucoup varié, les instruments de l’Antiquité n’en étaient munis que de 13.

Fonctionnement de l’instrument

L’une des extrémités des cordes est fixée sur la table d’harmonie, partie plate en bois d’épicéa qui compose la caisse de résonnance. Cette caisse de résonnance est comme une grosse boîte : elle est creuse, ce qui permet au son d’être amplifié (plus fort).

L’autre extrémité de chaque corde est enroulée à une cheville, sorte de vis que l’on tend ou détend pour accorder l’instrument. L’ensemble des chevilles est ordonné sur la partie supérieure de la harpe appelée console, ou col de cygne de par sa forme ondulée. Cette partie contient également des leviers ou le mécanisme à fourchette qui modifie la longueur de la corde, et par conséquent sa hauteur.

La colonne est creuse et accueille les tringles de commande venant des pédales. C’est cet élément très robuste qui soutient la totalité du montage et supporte la tension des cordes. L’entrée de la harpe diatonique (harpe à pédale) dans l’orchestre sym- phonique est tardive. On la doit à Berlioz, dans la Symphonie fantastique (Le Bal), en 1830. Debussy et Ravel l’affectionnent tout particulièrement, mais l’instrument est aussi mis en valeur chez Rimski-Korsakov, Bartók ou Britten par exemple.